Buenos Aires: un petit air d’Europe !
Nous sommes arrivés à Buenos Aires après presque 24h de bus … que le trajet fut long… Il faut dire que depuis 15 jours nous enchaînions les bus de plus de 20h… quand il faudra aller en Bretagne en 5h ça va nous paraître de la rigolade..
Nous avons découvert le petit appartement loué pour une semaine à BA et ce fut plutôt une agréable surprise, à côté du quartier Palermo, un petit salon cuisine et chacun notre chambre, nous étions heureux de nous poser et de vider nos sacs. Je ne vais pas vous décrire jour après jour ce que nous avons fait à Buenos Aires mais nous avons adoré cette escale urbaine après un mois en Patagonie. Alors voici de façon un peu désordonnée ce qui nous a plu, surpris ou moins aimé durant les 8 jours passés à découvrir cette capitale.
Nous avons beaucoup aimé cette ville peut-être parce qu’elle nous rappelait un peu Paris. La ville regorge de musées et ils sont souvent gratuits ou très peu chers. Alors pendant une semaine on a visité tous les musées ou autres endroits qui se trouvaient sur nos chemins : Musée de la casa rosada, le musée de l’eau, le musée des beaux arts, jardin botanique jusqu’au stade de la boca…



Nous avons retrouvé Stéphanie et Thomas : un couple d’Avignonnais rencontrés à Siem Reap puis revus à Noël au Vietnam. Nos routes avaient été assez similaires depuis et nous étions heureux de nous retrouver à Buenos Aires. Ils sont venus dîner à la maison … ça fait bizarre d’écrire cela … c’était drôle d’inviter des amis à dîner sans être chez soi! Nous avons passé une excellente soirée et nous nous sommes retrouvés deux jours de suite pour visiter le quartier de la boca, le cimetière de la recoleta jusqu’au parc où l’on trouve la floralis generica, une fleur métallique devenue un peu le symbole de Buenos Aires. Elle mesure 20 mètres de haut et il paraît que les pétales s’ouvrent en fonction du soleil.
La casa rosada est un bâtiment de couleur rose qui fait face à la plaza de mayo. C’est le palais du gouverneur. C’est du balcon que Eva Perón saluait la foule lors de ses discours. Ce palais se visite mais uniquement le week end et sur réservation.


Nous sommes allés découvrir le musée situé derrière le bâtiment et qui lui est ouvert tous les jours. L’endroit est plutôt beau avec des murs en briques. Il présente de nombreuses pièces historiques et des explications sur l’histoire politique de l’argentine de la période hispanique aux présidents argentins du XXeme siècle.
Dans ce musée il y a aussi une œuvre murale de l’artiste mexicain David Alfaro Siqueiros appelée Ejercicio Plástico. Cette œuvre a été réalisée clandestinement dans une cave à la demande d’une amie de l’artiste. Le contexte politique dictatorial de l’époque ne permettait pas de l’afficher au grand jour. Cette fresque a été oubliée après les changements de propriétaire de la maison. Certains la trouvait même indécente et elle aurait été recouverte de peinture blanche. La fresque, recherchée par certains, a été retrouvée, après de nombreuses années, abîmée. Elle devait être restaurée à l’étranger avec l’ambition d’en faire une œuvre itinérante. La fresque a été mise dans des containers mais ceux ci n’ont jamais quitté le port de Buenos Aires. La fresque serait restée 16 ans dans les locaux de la douane jusqu’à ce que le président Kirchner décide que cette œuvre devait être restaurée et ne pourrait plus sortir du pays. L’œuvre a été installée dans ce musée de façon identique à son état original. On accède à cette pièce en petit groupe et on découvre un lieu très insolite. Le sol est peint ainsi que tous les murs et plafond de la cave. Il y a 17 femmes qui sont peintes nues dans des positions diverses. On a l’impression d’être dans un bocal et que les femmes s’appuient sur les parois en nous regardant ou en nageant au dessus de nous. Le lieu est plutôt sombre et les mouvements sont fluides. Après quelques minutes on aperçoit le visage du peintre sur un mur baissant la tête, le seul personnage qui ne nous regarde pas. Cette fresque était censée être apolitique mais en regardant bien on retrouve le poing levé , l’épi de maïs .. différents symboles du communisme. C’était un lieu incroyable qui nous a bien plu, dont nous n’avons malheureusement pas de photos car c’était interdit.

Parlons du musée des beaux arts! Quel plaisir de déambuler à travers les œuvres de Rodin, Gauguin et cie. Il y avait également une expo temporaire d’un artiste argentin appelé Carlos Alonso. Ses tableaux étaient très originaux et nous avons aimé cette parenthèse culturelle.

Que dire du quartier de la Boca ? Marco étant un inconditionnel fan de Maradona c’était un immanquable ! Nous avons découvert des rues aux maisons peintes de milles couleurs. Un lieu très touristique, plein de magasins de souvenirs mais étonnant à la fois.
Et puis en poursuivant notre chemin nous sommes tombés sur La bonbonneria! C’est le nom donné au stade de l’équipe de la boca junior. Marco est allé visiter l’intérieur du stade avec les enfants et Thomas et il paraît que c’était très impressionnant ! Il aurait mille fois préféré pouvoir y voir un match mais cela ne collait malheureusement pas avec nos dates.
Manger !!! Que nous avons aimé la nourriture locale !! Cette remarque n’est pas propre à Buenos Aires mais à toute l’Argentine. Depuis notre arrivée dans ce pays nous nous régalons ! Même si nous n’allons pas beaucoup au restaurant nous avons trouvé évidemment de la bonne viande rouge mais aussi du mouton et encore les milanesas! Ce sont des escalopes panées de viande de poulet ou de bœuf. Ça ne coûtait rien et c’était très bon.
Au bout d’une semaine nous avions fait connaissance avec quelques commerçants du quartier: le primeur qui nous regardait passer tous les matins et soirs, le boucher vendeur de milanesa… On trouvait partout des panaderías. Alors non! le pain n’est pas aussi bon qu’en France mais dans ces panaderías ils proposaient tout un assortiment de biscuits que l’on achète au poids. Le plus souvent ils sont fourrés de dulce de leche… miam ! Et que dire des alfajores ! Ce sont des sucreries rondes de la taille d’un gros macaron avec du biscuit et du dulce de leche. Le tout entouré de sucre. Un délice !
Aaah et j’en oubliais presque les empanadas .. c’était régulièrement notre déjeuner, la douzaine pour 210 ARS ( environ 4€!).


Nous avons été surpris de la façon très ordonnée de faire la queue pour attendre le bus… un peu japonais sur les bords les argentins ? Mais aussi des nombreux dogsitters que nous avons croisé dans les rues. Les chiens sont laissés pour la journée à la garde d’une personne qui s’occupe de les promener dans les rues. Elles se baladent ainsi avec 3, 4 parfois jusqu’à 6 chiens, les laisses accrochées autour de la taille.
Nous avons moins aimé la façon de conduire des argentins. Conduire à Buenos Aires et dans ses alentours n’a fait que confirmer ce que nous avions constaté en Patagonie: ils ne mettent jamais leurs clignotants ! Mais vraiment jamais !! Nous avons loué une voiture une journée pour aller jusqu’à Junin rendre visite à un ami argentin de Marco, Claudio pas revu depuis plus de 10ans. Ce fut un choc de le revoir et nous avons partagé une journée ensoleillée en sa compagnie. Nous sommes rentrés le soir même sur BA et les enfants roupillants à l’arrière. On se croyait arrivant sur le périphérique puis traversant les quartiers populaires du nord de Paris jusqu’à chez nous. Comme si nous rentrions tardivement de week end.
Que dire de l’expérience du métro de BA ?
A 19 pesos le ticket (0,38€) on ne s’en est pas privé. Les deux premiers jours cela fonctionnait très bien, une très bonne expérience, de plus le métro était à 5 minutes à pied de chez nous. Jusqu’au soir où nous avons mis 2h pour rentrer car nous n’arrivions même pas à accéder au quai. Le quai était noir de monde et petit à petit on s’est retrouvé au bord avec tout le monde qui poussait. C’était hyper dangereux. Après avoir laissé passer 4 métros on s’est dit qu’on arriverait pas à rentrer, on est sorti et on a pris deux bus différents. ..comme quoi les problèmes de métro ça n’arrive pas qu’à Paris !
Cette escapade dans la capitale nous a ravi. Nous avons aimé déambuler dans les rues, croiser des danseurs de tango, traverser le quartier de Palermo et ses ruelles branchées. Marcher marcher marcher. Redécouvrir le plaisir de flâner dans un musée et nous délecter d’une nourriture délicieuse. Nous avions des impressions de Paris ou de Madrid et c’est peut être ça aussi qui nous a fait du bien à ce moment là de notre tour du monde.
Merci pour cette expérience de BA. C est toujours un vrai plaisir de trouver un nouveau message de Les Paz partout à ouvrir … et découvrir vos commentaires et vos photos .
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Les pauses urbaines pendant ce TDM font toujours du bien !!
Vive les centres commerciaux, Marco 🤣🤣🤣
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